PORRETTA 2009 (PT3/1)
Friday, July 31st, 2009Les choses sérieuses commencent le Vendredi. Et tôt le matin car dès 11 heures le CIV Soul Band prend possession de la petite scène située au milieu d’une des rues principales de la ville. Cette formation composée d’étudiants français sous la conduite de Jean-François Jacomino n’est pas une découverte puisque Soul Corner s’est largement fait l’écho de ses prestations. La surprise est de découvrir que le personnel a été entièrement renouvelé et qu’une nouvelle chanteuse Valencia y fait merveille. Le groupe étant également programmé plus tard sur la grande scène, je me contenterais d’écrire, pour y revenir ultérieurement, que Bobby Johnson fit une apparition surprise qui devait le démanger et qui aura permis aux jeunes musiciens de prendre confiance. Les éloges plurent durant le concert. Toni Green fredonnait les paroles, Thomas Bingham, son fidèle guitariste était sous le charme (en photo) tandis qu’Oscar Toney JR encourageait du pouce le bassiste !
Comme chaque année l’accompagnement est assuré par le Austin De Lone All Star Band. Vaneese Thomas (fille de Rufus et sœur de Carla) ouvre le bal avec un répertoire essentiellement composé de classiques de la soul (What’s goin’ on ou I can’t stand the rain sans oublier un imparrable hommage au père (The Breakdown) . Son charme et sa distinction font oublier que le choix ne soit pas plus personnel car elle a de son côté une carrière plus contemporaine. En privé, la femme qui a fait ses études en France parle un excellent français et est douée d’un humour solide. On ne présente plus Bobby Johnson aux lecteurs de Soul Corner. Bobby est un être plein de surprises car il arrive toujours au moment où on ne l’attend pas. Après avoir entrainé le CIV dans un hommage à Otis Redding, il revient aujourd’hui avec une formule plus personnelle. Impeccable en costume cravate, il varie son style en incluant des œuvres aussi diverses que Cold Sweat pour laquelle la comparaison avec James Brown n’est pas saugrenue. Ses racines pointérent le bout de leur nez via une version personnelle I can see clearly now de Johnny Nash. Mais il aura été le héros bien involontaire de cette soirée. En effet, alors qu’il interprétait If you don’t know me by now, une spectatrice passablement éméchée (fan d’Amy Winehouse ?) et en maillot de bain deux pièces se précipita sur la scène pour tenter de chanter ou plutôt de gémir avec un Bobby qui ne savait comment s’en dépêtrer tout en continuant de chanter. La chose surprenante, et c’est je crois la magie de Porretta, que personne n’intervint brutalement. Le présentateur Rick Hutton essaya gentiment de la convaincre de sortir. Ce qui finit par arriver après moultes péripéties. On n’ose imaginer les conséquences d’une irruption similaire en France ! Le hasard veut que notre ami Franco Rubegni soit en train de filmer Bobby lorsque l’événement arriva. Ce qui nous vaut le document suivant qui se passe de commentaires.
JCM